Grâce à SensCritique, j'ai découvert ce film dans différentes listes des critiques et bien sur, cela pique ma légendaire curiosité et encore plus dans un genre que j'apprécie beaucoup, l'horreur!

Datant de 1976, ce film espagnol (si si la famille, wesh gros....) fait bien ses 37 ans (bordel, comme moi ou presque), la classe espagnole avec chemise ouverte, la petite moustache, ce machisme de toréador et de la claquette pour qu'on sente bien la chaleur et la sueur sous le soleil ibérique.
La complexité de voir un film espagnol sous-titré en anglais a failli avoir raison de moi, mon oreille et mes yeux se défiant pour savoir quelle langue, je maîtrise le plus, créant des conflits alors que je ne maîtrise que le français, je me suis pris la tête tout seul et pour rien.

Nous avons le générique le plus long de l'histoire du cinéma ou du mons que j'ai pu voir, 8 minutes qui mettent directement dans l'ambiance alternant des images tirés de faits réels ou l'on voit des enfants victimes de la guerre, de la famine ou de la folie des hommes avec des rires enfantins qui sont quelques peu stressants.
Premier bémol, après celui-ci, le film met du temps, se traîne pour rien, surement pour nous apaiser avant de nous faire souffrir sauf qu'avec un générique pareil, on aurait pu aller plus directement dans le sujet pour éviter cette longueur.

Un couple, dont la femme est enceinte de son troisième enfant (cela sera très important au final), se rend sur une île dont le mari a déjà eu le plaisir d'y séjourner, en gardant un beau souvenir sauf que l'île n'est plus aussi agréable qu'avant, surtout pour les adultes.
Le film vaut pour son ambiance mais aussi car comme le couple, nous ne savons rien, on avance avec eux, ne sachant jamais ce qui pourrait se passer à chaque coin de rue et l'impuissance fasse à des enfants dont le titre espagnol "Quien puede matar a un nino" sied plus que le lamentable titre français.

L'aspect "réflexion" est aussi à prendre en compte, on peut en faire un débat "l'homme est un loup pour l'homme mais alors pourquoi les enfants doivent aussi en être les victimes ?" (parfois je me sens l'âme d'un sociologue) car là réside l'attraction que créait ce film malgré tout ces défauts : un budget limité, des acteurs limités, une réalisation bancale et des effets kitchs.
Mais cela fait aussi son charme, l'ensemble fonctionne et je reviens à ma réflexion, ces enfants sont-ils le fruit de l'horreur des hommes ? Il semblerait que oui et ils vont éradiquer celui-ci de la terre pour la rendre meilleure sauf que tout les enfants deviendront des adultes un jour, non ? Donc ? Je vous laisse sur ces interrogations, je ne vais pas faire un débat moi Vs moi, j'en fait déjà assez souvent mais la question mérite d'être posé et d'y réfléchir.

ps : je suspecte les scénaristes de s'être un peu, beaucoup inspirés du "Village des damnés" datant de 1960, celui-ci mettaient déjà des enfants en scène contre les adultes dont on ne sait vraiment comment ils sont devenus si hostiles.
easy2fly
6
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le 16 mars 2013

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Laurent Doe

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