Le Secret du "Slime"

Suite légèrement inférieure immédiatement mise en chantier après le succès du premier opus. Et si le casting reste quasiment le même, on notera certains remplacements majeurs : Paige Turco remplace la pourtant mignonne Judith Hoag dans le rôle de la journaliste April O'Neil et François Chau remplace James Saito dans celui du terrible Shredder tandis qu'Elias Koteas est aux abonnés absents pour cette séquelle. Pas de Casey Jones donc. Niveau réalisation, c'est le téléaste méconnu Michael Pressman qui prend le relai avec une certaine efficacité.

Pour le reste, cette nouvelle aventure se veut totalement inédite, ne se basant cette fois-ci plus directement sur le comics de Kevin Eastman et Peter Laird... Nous nous retrouvons donc devant une sympathique histoire très cartoonesque, poussant le côté fantastique jusqu'à ses derniers retranchements avec la mise en avant du Mutagen, ce produit toxique responsable de la mutation de nos héros qui vont quêter leurs origines alors que ledit produit est fortement recherché par un Shredder sur le retour, plus vengeur que jamais.

Le scénario est par conséquent très porté sur l'humour et l'arrivée de nouveaux monstres mutants : Tokka et Rahzar, créatures créées par Shredder afin d'éliminer les tortues karatékas. On s'éloigne donc du réalisme accordé au film précédent pour partir dans une aventure plus envolée mais aussi moins dramatique, les relations entre les personnages restant au même point (Raphael le rebelle est à nouveau au centre des disputes).

Cependant, que l'on se rassure : le film reste rempli de bastons trépidantes, de répliques cultes et de passages mémorables comme l'affrontement contre les voleurs dans le supermarché au début du film, le final dans la discothèque avec en guest le rappeur Vanilla Ice chantant en impro sur les Tortues combattant simultanément Tokka et Rahzar ou encore l'avènement du Super Shredder...

Vous l'aurez vite compris : cette séquelle joue la carte du grand-guignolesque décomplexé tout en restant suffisamment rythmé et trépidant pour ne pas avoir affaire à un navet de première. Moins surprenant que son prédécesseur, Les Tortues Ninja II demeure une excellente suite à consommer sans modération.