Alors là, on tient peut-être le film qui nous rappelle que Dreamworks n’est pas Pixar. Et même si parfois ils parviennent à faire aussi bien, voir mieux (Dragons !), ce n’est pas encore tout à fait ça…
A la base, Les Trolls sont de petits jouets auxquels vous avez peut-être touché durant votre enfance. Mais à, c’est surtout un moyen d’exploiter une licence facilement. En gros, il s’agit ici d’une espéce qui ne pense qu’à danser, chanter, et se faire des calins. Mais parmi eux se trouve Branche, un Troll aigri et un rien parano. Il a peur des Bergen, une espéce qui cherche à les manger pour gouter à leur bonheur, car eux sont tout le temps malheureux…
Et le reste ? Des trolls sont enlevés, Poppy, la princesse Trolls part à leur recherche et Branche se trouve plus ou moins contraint de l’aider. Au final ça donne un couple qui rappelle furieusement la doublette Fiona-Shrek, réalisé par le responsable de Shrek 4, avec des Borgen dont le design renvoi quand même un peu aux ogres de Shrek, et dont tout un pan de l’histoire parodie un conte à la maniére de… Shrek. De là à dire qu’on se moque un peu de nous, il y a un pas que je franchis avec joie. D’autant que la surprise n’y est peu, que le film aligne des clips à chaque passage musical (et ils sont nombreux) et qu’aucun morceau n’est totalement originale, la plupart posant juste des paroles sur des titres existants (il y a du Gorillaz !). Vous vous souvenez de l’arrivé de Nirvana dans Pan ? Ça nous sortait complètement du film. Bah là c’est pareil, mais toutes les 10 minutes…
Bref, déjà en VO c’est pas glorieux, hormis une esthétique agréable et une maîtrise technique évidente qui permet au film d’éviter la case nanar, mais la VF n’arrange rien. Louane sait chanter, OK, mais elle n’est pas comédienne de doublage et ça se sent. Pour Matt Pokora, ça passe mieux. Mais il faut se rappeler qu’on a de vrais comédiens spécialisés en France et que le passé nous a prouvé que certains savent trés bien chanter… Quand on en vient à bondir de son siége à la seule arriver d’un personnage trés secondaire simplement parcequ’il est doublé par Emmanuel Curtil et qu’on sait qu’au moins le boulot sera bien fait, ça devient un peu gênant.
Et histoire d’en finir là dessus, les chansons sont traduites, et chantés en français (et les paroles sont… pas grandioses)… sauf une qui est bien chanté par Louane mais est bizarrement resté en VO sous-titré. Manque de travail ? Certainement parceque je doute que le public visé, et sans vouloir sous estimé les enfants, soit capable de lire les sous titres, ou d’en avoir le temps… Ça n’a juste pas de sens.