Après Aladin, on sent que les producteurs ont voulu rester dans l'adaptation à la française de contes, et c'est le cas ici, sauf que c'est détourné de manière originale. Quant au résultat...
Marilou Berry incarne une jeune femme qui a des vues sur le fils de son patron, et celui-ci lui confie un soir son fils, alors qu'elle pensait être en tête-à-tête avec lui. Pour faire passer le temps au gamin, assez insupportable, Marilou va lui raconter une version particulière de Cendrillon, qui est une métaphore de ce qu'elle vit au quotidien.
J'avoue que pendant les premières minutes, j'ai été particulièrement séduit par le procédé, qui peut faire penser à La rose pourpre du Caire, dans le sens où la narratrice et l'enfant interviennent dans le conte, l'histoire peut être modifiée et recommencée, Arnaud Ducret étant ici le Prince Charmant, Didier Bourdon son père et Vincent Desagnat son frère ainé (alors qu'on lui tout le temps qu'il est le cadet). On retrouve aussi Josiane Balasko et Jerome Commandeur. Tout cela apporte de la fantaisie, on a des expression arabes et juives, des moments vaguement sexistes, mais je trouve que sur un procédé pareil, les ZAZ auraient pu en faire quelque chose de plus fort. Car je trouve que ce procédé est un peu trop utilisé, avec une fin moraliste au possible.
Cela apporte une inquiétude sur Marilou Berry, qu'on avait vu si formidable à ses débuts dans Comme une image, mais qui semble s'enfoncer dans le cliché de la trentenaire qui cherche l'amour, ou de la comédie romantique, sans réellement casser cette image. Là, elle est quand même sur ses acquis, et ça n'est pas parce qu'on la voit danser ou mettre un coup de tête à sa maman de Josiane Balasko que ça va changer quelque chose.