"because I am tout seul..."
Ce n'est pas un grand film, mais il est difficile de lui trouver de graves défauts ni des incohérences gênantes, et ça, ça devient de plus en plus rare au cinéma.
M'enfin c'est Gore Verbinski, il connaît son boulot. Si c'est p'têt un chouïa long tout de même, heureusement que la dernière scène d'action vient effacer toutes les lourdeurs qu'on a pu endurer auparavant, d'autant qu'elle est vraiment époustouflante.
En utilisant des mêmes ficelles que dans le premier Pirates of the Caribbean, la même équipe ou presque renouvelle une formule qui marche toujours, le tout filmé en extérieur avec des décors naturels et quasiment sans fonds verts, on frôle la perle rare tellement le numérique a envahi nos écrans.
Alors on reprend tous les codes du bon vieux western à l'ancienne avec du chemin de fer, des indiens, du désert et de la poussière, de la trahison, des desperados, des hommes de loi et de flingue, la cavalerie, les villes pourries du front pionnier... Et on ajoute un comic relief appréciable avec le cheval blanc du Lone Ranger (non mais vraiment, totalement barré comme personnage).
En ce qui concerne les acteurs, Armie Hammer est okay et révèle un bon potentiel qui transpirait déjà doucettement dans The social network et J. Edgar ; Tom Wilkinson aussi campe bien son personnage. Depp est... ben, comme d'habitude, il pique la vedette au personnage principal. Et Helena Bonham-Carter est inutile ; c'est-à-dire que son personnage ne sert à presque rien et qu'elle ajoute juste sa tête à l'affiche pour le rendre mieux vendable.
Enfin, la musique m'a déçu. Je m'attendais à quelque chose de grandiose et de mémorable qui file des frissons (mécaniques comme avec Hans Zimmer ou non), rien de ce côté là, pas de thème grandiose qui puisse tenir le film.
Reste que j'ai été surpris de voir la sauce prendre tant la formule "Pirates of the Caribbean au far West" me semblait improbable.