[Critique et analyse] M. Peabody et Sherman : Les Voyages dans le temps

Un chien surdoué. Jusque-là, rien de bien surprenant. On l’a déjà vu dans certains films ou certaines séries animés (Corneil de « Corneil et Bernie » et son Q.I. de 250), mais un chien qui adopte un bébé abandonné dans la rue… Si M. Peabody a été Prix Nobel ou champion olympique entre autres, il doit aujourd’hui apprendre à être père.


Si le film veut éblouir en offrant un grandiose voyage dans le temps, il invite à une véritable réflexion sur la différence en général, et plus particulièrement sur le fait que, qui que l’on soit, si on est capable d’aimer un enfant, rien ni personne ne devrait s’opposer au fait que cette personne puisse l’adopter.


Penny, petite fille imbue d’elle-même au début du film, va, après avoir vécu tant d’aventures auprès de Sherman et M.Peabody, va les voir différemment que jusqu’alors. Surtout que ces deux derniers vont la sortir de bien des mauvais pas, à toutes les époques…


Si M. Peabody, au début du film, émet une certaine réserve à dire à répondre à Sherman qu’il l’aime, quand ce dernier le lui dit, il lui répond ceci : « J’ai moi aussi une profonde affection pour toi, Sherman ». Par fierté ? Par orgueil ? Par peur qu’il ne soit séparé de lui ?


Il le lui dira néanmoins à la fin du film, leurs aventures vécues ensemble ayant renforcé et scellé leurs liens père-fils à jamais.


Car M. Peabody est un personnage ayant un certain détachement et une certain « froideur », malgré le fait que ce soit un chien, pourtant considéré le meilleur ami de l’homme, souvent chaleureux et affectueux. D’ailleurs, personne n’est « autorisé » à l’appeler par un autre nom, pas même Sherman qui ne l’appelle pas « papa » au début du film, mais bien son nom, M. Peabody.


Le canidé donc, pourtant Prix Nobel, grand intellectuel savant, digne de confiance et responsable, aura toujours du mal à se défaire du regard des autres qui pensent que la différence entre lui et Sherman l’empêche de l’élever comme son fils. Notamment l’assistante sociale rigide Mlle Grunion, qui malgré l’évidence d’un lien profond unissant Sherman et M. Peabody, même à la fin du film, qui n’arrivera pas à passer outre le fait que ce dernier est un chien. Et ce même si Sherman insiste lui-même sur le fait qu’il est heureux avec lui… Les préjugés ont la vie dure, pour ceux qui veulent garder leurs œillères… ou parce qu’ils (ici Mlle Grunion) préfèrent les chats aux chiens.


Ce long-métrage est une belle réussite des studios Dreamworks, imaginatif et bien réalisé visuellement. Tout le monde y trouvera son compte, que ce soit les inconditionnels des voyages dans le temps, ou celles et ceux qui seront sensibles à la relation touchante entre M. Peabody et Sherman.


Mon analyse complète sur mon blog: reves-animes.com

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le 4 juin 2018

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