La bande-annonce promettait un scénario assez perché réunissant Binoche, Luchini et Valeria Bruni Tedeschi, alors pourquoi pas?
La bande-annonce était un mélange de film-documentaire tant les dialogues choisis n'avaient déjà aucun sens et finalement témoignaient réellement du film dans lequel Dumont comptait nous embarquer.
La côte d'Opale, les paysages du Nord, la mer, d'un coté les humbles pêcheurs "ramasseurs de moules" qui transportent d'un autre coté les bourgeois, les faisant traverser la baie.
Quand on n'a plus ou moins volontairement peu cherché d'information supplémentaire sur le film, on peut être rapidement surpris...Et se questionner sur sa place dans la salle obscure... mes voisins ne l'ont pas pensé plus longtemps et ont quitté la salle 45 bonnes minutes avant la fin... sans demander leur reste.
Avec Ma Loute bienvenue dans le monde des cannibales et des consanguins. Le premier club a de quoi vous retourner momentanément l'estomac, le second est ridicule à souhait tant il est frappadingue, a des toc, se tient d'une manière étrange, en fait des caisses, afin de cacher une personnalité finalement très en surface, très superficielle.
La seule personne à peu près saine d'esprit est Billy, qui physiquement ressemble à une fille et qui joue à se déguiser en garçon sous l'oeil inquisiteur de ses proches...Elle va tomber amoureuse de Ma Loute de façon fulgurante, et cette histoire va prendre le pas sur l'enquête que sont venus mener deux policiers peu dynamiques Machin et Malefoy.
Le film ne peut pas laisser indifférent. On peu soit imaginer que c'est un chef d'oeuvre tant il est complexe par la dose d'informations qu'il traite, suggère et expose ou au contraire qu'on est face à un navet de la pire espèce, mais on ne peut rester impassible devant ce film...