Le débarquement.
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A l'origine, ce n'était pas Luc Besson qui devait réaliser Malavita, seulement l'écrire et le produire. Mais comme Robert De Niro a insisté pour que le Français se trouve aussi derrière la caméra, il a bien fallu que Luc s'y colle.
Ce qui explique sans nul doute le niveau d'indifférence dans lequel on suit ce film, qui semble avoir été réalisé avec un je-m'en-foutisme qui tient à ce niveau du génie, ou alors à prendre ses spectateurs pour des cons.
Car si 99% de l'histoire se passe en Normandie, il y a une zone américaine que je ne connaissais pas dans cette région qui fait que tout le mande, y compris les paysans, parle anglais à la perfection. Pas une trace d'accent, rien ! Dans cette fameuse zone cachée normande, il y a aussi des lycées qui ressemblent comme deux gouttes d'eaux à leurs équivalents américains. Et surtout, les commerces normands sont TOUJOURS neufs, avec de la peinture fraiche, c'est un peu le Disneyland du Nord-Ouest de la France.
Il y a aussi un problème de temporalité qui fait que l'on paie toujours en Francs, où l'on conduit des Peugeot 205. Donc, faudrait savoir ; Normandie, terre de contrastes ?
En plus, c'est filmé avec les pieds, où pas un seul de ses acteurs semble être à son avantage, et il faut dire que tous ont l'air aussi de s'en fiche royalement ; surtout Tommy Lee Jones, qui n'a que quelques minutes de présence. Mais dont je pense qu'il s'agit d'un échange de bons procédés, car sa participation a certainement débloqué les crédits pour réaliser The Homesman, toujours produit par Luc Besson. Un mal pour un bien, je dirais.
Quant à Robert De Niro, il semble lui aussi en sommeil léger dans ce film, où l'une des seules scènes un peu réjouissantes se situe dans le ciné club du village où il s'est réfugié pour voir Les affranchis, et qu'ensuite, le modérateur de la soirée lui demande de lui parler de la vie de mafieux new-yorkais.
Et il y a une belle erreur de casting en la personne de Dianna Agron, que je ne connaissais pas, mais qui est clairement trop âgée pour jouer une lycéenne, mais dont la seule présence est probablement de créer un personnage de tueuse à la Besson.
D'ailleurs, fait rare, ce film semble avoir été ignoré des fans de Luc Besson, c'est dire.
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le 9 avr. 2018
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