Même tous jeunes ? La même raison qui fait que les chiens poursuivent les voitures sans
pour autant avoir l'intention de conduire....
Courageuse démarche que celle de Giuseppe Tornatore le réalisateur d'avoir entrepris de nous ficeler ce film d'un jeune ado dont les sens d'homme s'éveillent à la vie, devant cette beauté aussi tentatrice que séduisante et provocatrice de l'autre sexe.
Initiatice d'autant plus courageuse qu'ellle se passe durant cette Italie de la seconde guerre mondiale, où les déclamations d'autosatisfaction de Mussolini font désormais rire toute notre génération actuelle plus sûrement que celles de notre défunt Zavatta...
L'amour ne craint pas la guerre : telle pourrait être la devise de ce film... Sur un plan féminin, il peut même apporter fortune et jouissance...
L'histoire de cette jeune et belle femme trop vite veuve de guerre est intéressante... Ne fut-ce qu'à voir tous ces paons lui faire la roue... Comme celle aussi de ce jeune ado contemplatif qu'on a tous été avant d'oser aller plus loin qu'une simple admiration platonique.
Mais un peu perturbant à la manière dont Tornatore l'a traitée avec toutes ces exagérations convergeant à une caricature exagérée... Volontairement ?
C'est pourtant le 8° film des 12 du réalisateur aujourd'hui âgé de 65 ans.... Mais on se demande quel fil
conducteur il a suivi tant le cheminement de cette aventure semble avoir été improvisé, ou en tout cas ne nous tient pas en haleine... Où Tornatore veut-il en venir ?
Livrée à la convoîtise des machos italiens, la jeune veuve finit par leur céder, notamment à la richesse et au pouvoir des occupants nazis... Ce qui ne manque pas de créer la jalousie de toutes les autres bonnes épouses italiennes aux moeurs psycho-rigides... et qui se traduira par une cruelle vengance physique ! Un npeu à la manière de notre "Tondue de Chartres"
Ce qui vaut à la superbe Monica Bellucci, héroïne de ce film, de crever l'écran comme victime de cette "mise à mort vengeresse" dans des images crues, d'une cruauté rare à l'écran... Les réalisateurs italiens n'ont jamais eu peur de la censure et ont rivalisé chacun leur tour d'ingéniosité pour exacerber les images les plus osées, les histoires les plus torrides...
Certaines prises de vues de Malena ont même été censurées par ces prudes américains ! Dommage, le talent de jeu de Monica explose tant ses scènes sont outrées, et sa flagellation punitive frôle le sadisme... Une interprétation qui l'a marquée à vie. Beaucoup de réalisateurs s'en voudront de ne pas avoir osé de telles scènes...
Et pourtant ce film n'a pas séduit les foules. Seulement 106 826 entrées en France : y a-t-il seulement été distribué ?
J'ai été le chien courant après une voiture, : j'ai aimé ce film...
Arte le 16.08.2021