Marie-Francine par Christine Deschamps

Je vais tenter l'indulgence, vu que j'ai les comédies françaises de ce type en horreur, et tâcher de trouver deux ou trois bricoles positives au sujet de ce film que Télérama m'a honteusement vendu comme une réussite. Le divorce entre leurs avis sur les films hexagonaux et moi est consommé, c'est fini, je ne leur prêterai plus jamais la moindre attention, je le jure. Mais tenons-nous en à nos bonnes résolutions : le postulat de départ est potentiellement marrant (une quinqua larguée se retrouve chez ses parents... un post Tanguy de la "midlife crisis" qui recelait quelques situations goûteuses), la BO donne l'occasion de réentendre des kitcheries sonores oubliées pour de bonnes raisons depuis longtemps mais pour lesquelles on peut garder une tendresse régressive coupable, et, à certains moments, les comédiens assurent un service de qualité convenable. Ou frôlent la sympathie. J'ai cordialement détesté tout le reste, donc je vote pour m'épargner une longue diatribe trop fielleuse, ça ne serait pas sympa pour le travail et l'engagement de toute l'équipe, dont j'espère qu'elle ne m'en voudrait pas trop, étant donné le cas d'intolérance à la comédie grave que je représente et qu'on continuera à étudier dans les amphis pendant des décennies en attendant que quelqu'un me détrône. En fait, j'ai tellement détesté que je ressens le besoin de m'en excuser. Et il ne faudrait pas me pousser beaucoup pour... nan, allez, je me tiens, respiration par le nez, je serai forte.