Pourquoi y a "Résurrection" dans le titre du nouveau Jason Statham ? Ah d'accord : c'est parce qu'en fait c'est la suite de The Mechanic (2011) de Simon West (mais qui, va savoir pourquoi, s'appelait Le Flingueur en France), lui-même étant un remake de The Mechanic (1972) de Michael Winner avec Charles Bronson ! Forcément, les distributeurs en chient à trouver la continuité du bousin ! Donc Jason Statham revient dans la peau du mechanic (parce qu'il fait des gadgets à la MacGyver mais pour tuer des gens pas gentils), cette fois devant la caméra du teuton Dennis Gansel, réalisateur du surestimé La Vague. Du coup, ça l'arrange bien que Statham soit en haut de l'affiche, comme ça son nom est écrit en petit et La Vague peut continuer à être surestimé.
Parce que ce Mechanic Résurrection, ben c'est hyper galère ! En gros, on veut pas laisser Statham tranquille dans sa nouvelle vie où il aurait personne à tuer, sauf que bah y a quelqu'un il tape sur Jessica Alba, donc Statham la sauve mais en fait c'est un piège du méchant qui faisait du chantage pour que Statham il tue ses concurrents. Je le raconte mal ? C'est parce que c'est mal raconté dans le flim. Heureusement, quand Statham doit exécuter ses contrats, on passe en mode jeu vidéo, avec la voix off du méchant qui explique les règles, comment qu'on gagne la mission et comment qu'on la perd. Le film en devient moins pénible à regarder parce que y a un assassinat assez classe, celui où Statham perce la piscine suspendue. D'ailleurs, Metropolitan, pas fou, l'a mis en première ligne dans la bande annonce. Et on te pose ça après un remake de Prison Break en cinq minutes et avant un assaut dans un ancien bunker soviétique (comme ça on peut utiliser les décors bulgares sans passer pour des gros radins). Donc Statham pète tranquillement des gueules dans un film en pilotage automatique, égayé par le cabotinage rigolo d'un Tommy Lee Jones pas si coutumier du fait, mais amoindri par le fait que, putain, Jessica Alba, elle paie toujours pas ses nichons !