Cassavetes fabrique un cinéma direct, il ne fait pas dans le gras mais montre tout de la vie de ces personnages. Il les suit autant dans la grandeur que dans la bassesse de leur vie. Meurtre d'un bookmaker chinois est un film noir qui épouse l’ensemble des codes du genre, puisque l'on retrouve ici l’entière panoplie qui colle à ces films. Les mafieux, les lieux miteux, l'argent et un meurtre, bon il n'y a rien de neuf dans l’histoire racontée, ça n'en n'est pas moins captivant dès les premiers instants. Pourquoi? On se le demande bien quand on voit ce film, puisque tout ce qu'on nous présente dans le film n'est qu'une histoire d'un homme ayant la mafia à ses trousses. C'est la façon de faire du réalisateur qui happe le spectateur pour ne plus le lâcher. Bon il ne faut pas se le cacher on voit tout de même le temps passer, mais pas parce que c'est trop long, non, le film véhicule un ennui qui est à l'image de l'ennui que l'on peut ressentir par instant dans la vie. Tout ça fait parti de l'ambiance du film et de la vie de ces personnages, qui brillent sur scène devant le public, mais une fois les lumières éteintes ils replongent dans la fadeur de la réalité.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 1976
Créée
le 18 sept. 2018
Critique lue 148 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Meurtre d'un bookmaker chinois
Où quand Cassavetes s'attaque au film noir.. Le scénario emprunte au genre nombre de codes : Ted Vittelli est propriétaire d'un club où il règne en père aimant sur sa troupe de danseuses et artistes...
Par
le 20 juil. 2013
17 j'aime
2
Après le succès critique et public de son précédent film Une femme sous influence, John Cassavetes compte bien profiter de cette rampe de lancement pour amorcer dès 1976 la production de son prochain...
le 12 avr. 2013
13 j'aime
2
Si on reconnaît très vite le style de Cassavetes, dans les mouvements de caméra ou dans la fameuse non-action pseudo-documentaire des acteurs en grande partie en improvisation, il y a de quoi rester...
Par
le 14 avr. 2020
11 j'aime
Du même critique
En voilà une chose qui en fait du vacarme, ça bouge dans tous les sens mais pourquoi? Pour faire du divertissement, c'est pour cela que Disney a acheté la licence Star wars après tout. La société aux...
Par
le 18 déc. 2019
79 j'aime
44
L'endoctrinement de la jeunesse Allemande est le sujet de ce Jojo Rabbit, qui voit Adolf Hitler comme la seule voie à suivre. Adolf est là constamment pour le petit Jojo, il est son ami imaginaire...
Par
le 28 janv. 2020
66 j'aime
16
Les années 60 à 70 ont été une très bonne période du cinéma, elles étaient inventives et permissives. Pourtant la censure était omniprésente, mais les cinéastes trouvaient tout un tas de stratagèmes...
Par
le 28 nov. 2019
55 j'aime
6
