A seulement 33 ans et uniquement deux films à son actif, on peut dire que Ari Aster a vraiment déjà réussi à asseoir un style et une personnalité aussi uniques qu'extraordinaires. C'est vraiment un esthète aux positions tranchées et qui sait créer de vrais univers aussi uniques qu'anxiogènes. Je trouve Midsommar meilleur que Hérédité, qui démarrait merveilleusement bien mais virait à l'hystérie, et il est vraiment intéressant de noter combien déjà il pense à créer une oeuvre et comment les deux films communiquent de manière hyper serrée. Les fins sont les mêmes tout en étant différentes, autonomes, mais c'est vraiment sa vision de l'humanité qu'il nous propose. Sa vision est noire et sans grand espoir d'ailleurs... Qu'est-ce que ce film est violent... Je regrette de manquer de culture sur les rites et traditions suédoises, je vais demander à ma femme de m'éclaircir, mais je suis certain que ces connaissances aideraient à appréhender le film tant les rites nordiques, traditions païennes, runes, etc. sont au centre de ce film. Malheureusement je ne suis pas non plus totalement convaincu, à cause des acteurs jouant les jeunes américains. Excepté l'héroïne qui s'en sort parfaitement, toute sa bande de copains est pitoyable et semble sortir d'un teenage movie de bas étage; c'est peut-être une volonté du cinéaste pour donner sa vision personnelle du slasher, entendons-nous, mais je trouve que ça dessert complètement le propos qui est sec, classe, aride et inquiétant, et pas du tout dans un ton badin ou déconnant. Le souci c'est que les personnages sont vides et que les acteurs qui les interprètent sont mauvais (j'ai même eu un souci avec le traitement du son sur les voix, c'est dire...° Bref, en face, les Suédois, sont tous impériaux et ça rééquilibre la balance, mais je suis sorti légèrement frustré de la séance alors que le film possède un grand nombre d'arguments pour être durablement marquant.

FrankyFockers
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le 1 août 2019

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