B and B - Beau et Bancal

En sortant du film je savais quelle impression il me laissait, mais je ne savais pas comment l'exprimer.
Dès les premières minutes, tout les warnings sont là "Attention drame psychologique". Pour ceux qui sont venus à cause d'"Hérédité" ou parce-que c'était vendu comme un film d'horreur et qui ne se sont pas laissé blouser (oui j'ai écris blouser) par une ou deux scènes "gores", on peut s'en rendre compte : en réalité il s'agit d'un drame psychologique.
Le personnage de Dani suit un parcours intérieur par le biais de la communauté au dépend de ses compagnons. Finalement ce que ceux-ci vivent n'est que pretexte soit à les amener à leur triste sort, soit à amener des scènes censées être chocs ou esthétiques, mais qui sont parfois risibles. Risibles car visiblement le réalisateur a voulu créer une ambiance pour mettre en valeur les moments de malaise et d'horreur, mais dans la mesure où le film a plus l'air d'une succession de scènes, très belles certes, tendant à trop vouloir prouver quelque-chose au spectateur, l'émotion est froide, faisant ressortir certains moments ridicules et laissant impassible par d'autres.
Le scénario reste finalement plus simple, tout se reposant sur l'univers construit.
Et finalement le film est à l'image de certains plans du film : beau, mais bancal. C'est peut-être fait exprès, mais s'en est perturbant. Mais pas comme l'aurait voulu le réa sans doute. La performance de Florence Pugh reste vraiment bien néanmoins, le film se suit très bien sans qu'on s'ennuie, mais la fin rappelle Hérédité.
Et curieusement, alors que je regardais le film je me suis surpris à penser que réalisé par Marian Dora (il a délivré un film sur le cannibal de Hambourg et quelques œuvres connues des amateurs d'un cinéma underground) le film aurait été plus excitant et plus perturbant à la fois. Juste une idée, comme ça. Dommage.