Le sacre de l'été
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Alors c'est l'histoire de Matthew Barney, il fait un bad trip devant un tableau de Botticelli. Il rentre chez lui, il fait le scénario et pof, il appelle sa copine Meredith Monk et il lui demande "dis, tu pourrais pas chanter sur du Penderecki pour moi?".
Blague à part: un début terrifiant (10/10 sur l'échelle de Bambi) et après on décolle pour la Suède, mais on est tout de suite enfermé dans la petite communauté, le malaise est immédiat... Enfin, pour moi - mais c'est peut-être parce que j'avais été chamboulé plus que de raison par le début, j'étais complètement dans le mood de l'héroïne (sans mauvais jeu de mot sur la drogue omniprésente dans le film, bien sûr). Puis le délire commence et s’aggrave un peu plus chaque fois que l'aiguille élimine cinq nouvelles minutes. On arrive, lentement mais surement, au grand délire final, massacre flamboyant et mystique entrecoupé de runes et de chants sous LSD.
Il n'en reste pas moins que des deux heures trente du film on en voit défiler aucune tant on est happé par le rythme et l'effet crescendo de violence et de cruauté mis en place par le scénario. Sans compter que sans tomber dans la surenchère d'effets spéciaux, on observe tout le long du film de subtiles modifications virtuelles: des fleurs qui s'ouvrent et se ferment dans les coiffes, les arbres en arrière plan qui se déforment - on est donc face à une vision mais qui reste 'sage' et cohérente. Et puis il y a toutes ces fleurs, ces costumes traditionnels et ces fresques sauvages et préhistoriques qui nous coupent du monde moderne pour nous enfermer dans cette secte malsaine.
Bref.
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le 4 nov. 2019
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