Un film d'épouvante qui ne fait pas juste peur...
"Mister Babadook" est un film aux qualités visuelles indéniables. La photographie est de toute beauté, le choix des décors et des costumes est judicieux dans un camaïeu de gris donnant une ambiance froide et dénuée de vie à l'ensemble de l'oeuvre. Immergé dans un climax de tristesse, à l'image de celle que vit le personnage d'Amelia depuis la mort de son mari, le spectateur est tout de suite dans l'ambiance.Tout est ici mis en oeuvre pour appréhender la détresse psychologique de cette mère de famille. Rajoutez lui un gamin affreux qui passe ses journées à hurler et à avoir des idées sombres et vous plaignez vraiment cette pauvre femme. Le jeune Noah Wiseman qui joue le rôle de Samuel est à suivre. Au début du film, on a fortement envie de lui mettre des grosses claques puis son jeu se fait plus nuancé pour montrer tout un panel de sentiments tout au cours du long du film. Idem pour Essie Davis qui sombrant dans la folie nous ravit avec des dialogues cultes.
Je m'attendais à un film d'horreur pur en allant voir "Mister Babadook" et ma première réaction a été d'être déçue. Je n'ai pas sursauté, je n'ai pas eu peur et je n'ai encore moins cauchemardé (mais peut être suis-je une dure à cuire ^^). Certes, ce film met le doigt sur nos peurs enfantines mais ceci n'est que prétexte à matérialiser le deuil d'Amelia. Plus psychologique qu'horrifique, "Mister Babadook" bluffe par ses qualités évocatrices, son côté sensible que l'on descelle si l'on gratte un peu la surface et que l'on ne se contente pas seulement de voir ce film au premier degré.
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