Mais bon dieu filez donc de la ritaline aux gamines!

De mémoire de spectateur je crois que j'ai rarement vu des gamines aussi insupportables dans un film d'animation que dans Mon Voisin Totoro. Elles gueulent, elles courent, elles sautent, elles pleurent. Putain abattez les! Mais bon, quand on voit le père faut pas s'étonner. Ce bobo écolo avec son chapeau ridicule et ses lunettes d'intello qui ne semblent pas branler grand chose de ses journées. Encore un soixantehuittard attardé. Si si, un des ces libéraux à moitié hippy ultrapermissif qui prône le retour à la nature (et au naturisme). La preuve : il prend carrément son bain avec ses gamines. C'est pas digne de mai 68 ça?

Quant au film lui même...je me suis emmerdé. Il ne se passe rien. Pas de rebondissement, pas d'intrigue, pas de tension, pas de sentiment ou d'aventure. Juste de la contemplation matinée Alice aux pays des merveilles (mais version toute gentille) et quelques sketches rigolos avec Totoro. Ces scènes, parfois très jolies (la pousse des plantes), sont malheureusement trop rares. Quel vide que ce scenario! Le dernier quart d'heure en est l'exemple symptomatique. Meï se perd et...on s'en fout. On sait qu'elle ne sera jamais en danger. Il n'y a pas de suspens. Tout finit bien. Même la mère rassure tout le monde en disant "ah la la tout le monde s'affole alors que je n'ai qu'un rhume". Totoro : film inoffensif pour enfants s'il en est.
Le film en lui même ne vaut pas tripette. Mais la musique est excellente. Vraiment excellente. Elle donne parfois envie de verser une larmichette.

Non, franchement, je ne comprends pas l'aura qui entoure ce soporifique film de Miyazaki. Peut être est-ce l'effet "mascotte" du gros nounours Totoro. On retrouve tous les poncifs des films du réalisateur japonais (contemplation de la nature, grand mère avec une verrue, gamine intrépide aux cheveux courts, bestiaire original). Mais purée, ces gosses quoi...