C'est le quatrième film de Jodie Foster et c'est sans doute le meilleur. Tiré d'un scénario issu de la «Black List» d'Hollywood, qui contient souvent les scripts les plus intéressants, «Money Monster» raconte l'histoire d'un jeune américain, ruiné par un mauvais placement en bourse, qui va prendre en otage un présentateur vedette, incarné par George Clooney, en direct à la télévision.
Dans la lignée du «Margin Call» de J. C. Chandor et du «The Big Short» d'Adam McKay, le film de Jodie Foster est traversé par un message de fond assez rare au cinéma : la critique du système financier et de ses failles. Pourtant, contrairement aux deux autres films, «Money Monster» souffre d'un certain manque d'audace.
Il finit presque par ressembler à un simple thriller de prise d'otages, sur le même schéma qu'un «John Q». C'est rythmé, ça fonctionne mais ça manque un peu de profondeur. On notera également la sous-utilisation de Giancarlo Esposito (le Gus de «Breaking Bad») et le traitement un peu trop léger de l'introduction et de la fin du film. La toute dernière phrase est d'ailleurs totalement décalée.
Côté casting, c'est George Clooney qui monopolise l'attention. Son jeu fait mouche. Cela lui permet de faire un peu oublier ses derniers mauvais choix de carrière comme «Monuments Men», «A la poursuite de demain» ou «Ave, César !». N'oublions pas de signaler la très originale et très efficace composition musicale électronique de Dominic Lewis et Henry Jackman.
En bref, le film de Jodie Foster vaut largement le coup d'oeil mais pourrait décevoir les spectateurs qui s'attendent à une vraie prise de position contre la finance. L'attaque est intéressante, mais un peu trop modérée.
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