Après avoir travaillé pendant des années aux côtés de Peter Jackson, notamment sur les effets spéciaux des trilogies « Le Seigneur des anneaux » et « Le Hobbit », le néo-zélandais Christian Rivers réalise ici son premier film en solo. Basé sur le roman éponyme de Philip Reeve, « Mortal Engines » se place dans un futur post-apocalyptique où les villes se livrent au « Darwinisme urbain ».
Entre cités nomades et cités sédentaires, la guerre fait rage. Au centre de ces combats de titans, Hester Shaw (Hera Hilmar) et Tom Natsworthy (Robert Sheehan) vont tenter d’empêcher Thaddeus Valentine (Hugo Weaving) de s’emparer de technologies antiques pour éviter un nouveau cataclysme planétaire.
Grâce à un scénario et un univers très riches, mais aussi à des personnages intéressants (notamment celui du robot-zombie-assassin ultime « Shrike ») et à des effets spéciaux d’excellente qualité, Christian Rivers parvient à un résultat extraordinairement divertissant. Il y a même un petit côté « Mad Max : Fury Road », amplifié par la musique de Junkie XL (auteur de la BO du film de George Miller), loin d’être désagréable.
Malheureusement, le film, produit par Peter Jackson, a complètement raté son démarrage dans les salles américaines. Il pourrait bien devenir le plus gros échec commercial de l’année. Ce n’est vraiment pas mérité. « Mortal Engines » propose de très bonnes nouvelles idées pour tenter de revitaliser un cinéma hollywoodien ankylosé par les grosses productions en séries, du type des super-héros Marvel. Loin d’être parfait, le film de Rivers demeure spectaculaire, divertissant et original. Le spectateur aura au moins le plaisir de découvrir un univers inédit.