Il était une fois un gars hypra névrosé qui s'intéressait à l'art sous presque toutes ses formes, peinture, sculpture, musique, photographie et qui décida tout naturellement de faire du cinéma. Et pas n'importe quel cinéma : SON cinéma
alors il balanca tout ce qu'il pouvait avoir de peur, d'angoisses, de phobies dans sa 1ère oeuvre et planta un ovni majestueux, un truc noir, un bijou poisseux et oppressant (Eraserhead).
Alors il se dit qu'il tenait là un moyen de s'exprimer librement, de faire son art, et il enchaîna ses oeuvres en puisant dans tous les vices et les défaut de l'Homme, du sadomasochisme au voyeurisme, de l'ostracisme à l'inceste.... que des trucs puissants, quoi
Puis vint le jour où il se dit : je vais faire mon chef-d'oeuvre, un truc qui surpassera tout ce que j'ai fais, mon film ultime et je vais l'appeler "Lost Highway".
Et il le fit.
Et malheureusement, il y a un après. Il y a toujours un "après".
Alors il s'est dit qu'il allait soit arrêter le cinéma, pour lequel il a atteint son but, soit faire un film "normal".
Et il a fait "The Straight Story" (magnifique "motoculteur movie", lent et contemplatif sur la vie et le temps qui passe)
Pis.... ben.... faut faire un autre truc....
"Merde... j'ai plus d'idée.... Et si je reprenais un vieux scénario?
Ben ouais, je vais reprendre Lost Highway.... je fous 2 nanas au lieu de 2 mecs, je mets l'arrivisme à la place de la jalousie... et hop emballé c'est pesé
Et je suis quasi certain d'avoir un prix à Cannes. Straight Story n'a rien eu. Ces cons ils récompensent toujours en retard, j'ai eu le prix pour Sailor et Lula alors que je devais l'avoir pour Blue Velvet, Tarantino l'a eu pour Pulp Fiction alors que ça devait être pour Reservoir Dogs.
Ah oui : penser à mettre 2 bombasses, c'est plus vendeur"