Malgré la rapidité de traitement des différents sujets du film, on suit sans aucun déplaisir My Beautiful Laundrette, aussi touchant par le destin compliqué d'un indien en Angleterre dans les années Margareth Thatcher (quelle critique frontale ! Il fallait oser) que par la petite entreprise qui se monte sous nos yeux dans une fougue adolescente jouissive. Le début du film est un peu timide à démarrer, mais la suite vaut son pesant d'intrigues diverses ! Les acteurs, novices, resplendissent de cette fraîcheur des stars qui sont encore modestement connues et donnent le meilleur d'eux-mêmes pour le plaisir du spectateur. On découvre donc un Daniel-Day Lewis déjà très en forme, et son compagnon à l'écran Gordon Gordon est très complémentaire de son jeu, le binôme fonctionne à merveille. Les scènes d'amour entre les jeunes hommes sont respectueuses de la passion sans tomber dans l'exhibitionnisme ou le voyeurisme malsain, tout est fait pour que le spectateur soit à l'aise. La tolérance est à l'honneur, le partage, la famille et surtout l'amitié franche sont autant de valeurs partagées par le film que de plaisirs évidents à regarder en ce début de filmographie de Stephen Frears, pas encore parfait mais ô combien attachant.