"I'll never ask you anything I wouldn't do myself."
Contre toute attente, la force de Night Call ne réside pas dans le traitement de son sujet, à savoir "jusqu'où peut-on aller dans la quête du scoop ?". Celui-ci cultive un côté trash trop appuyé, parfois sans autre raison que le plaisir de remuer le spectateur, et une résolution presque magique qui frise la caricature. Non, ce qui fait que le film de Dan Gilroy constitue un bon moment de cinéma est plutôt à chercher ailleurs. Du côté d'un rythme admirablement bien géré d'une part, et d'autre part d'une performance d'un Jake Gyllenhaal magnétique et complètement hallucinée ; on ne sait pas bien où s'arrête la psychologie fouillée et où commence la comédie parodique pure et simple, mais une chose est sûre : on ne peut rester insensible face à pareille incarnation de ce personnage.