Lou ride sa dodge challenger rouge

SPOILE
Night Call ou le dernier Hobbit?... Le choix fut finalement vite fait et sembla être le bon

Nous allons surtout parler du protagoniste : Lou Bloom, sur de lui bien qu'hasardeux (au début du moins), se cherchant tout en sachant au fond de lui qui il est et par dessus tout qui il souhaite devenir. Dans sa tête son avenir est tracé tel une autoroute, le tout étant d'y parvenir à tous prix et à tous risques.

Pour fabriquer un bon Lou il nous faut :
1) Du bagou
2) Un sens de l'éthique très approximatif (voir inexistant)
3) une bonne dose de cynisme
4) Une énorme paire de couilles

C'est donc à force de persévérance et de confiance en soi que notre Jake (Guillenhall) va prendre place au sein d'un monde de requins assoiffés de sang et de taules froissés, j'ai nommé la presse à scandales américaine.
Le personnage va donc évoluer, gagner en confiance en soi et repousser, repousser et encore repousser les limites de l'éthiques et du politiquement correcte ne voyant le monde des chiens écrasés qu'à travers son oeillet de sa caméra. Comme si ce qui se passait sous ses yeux n'étais mis en scène que dans l'unique but de lui faire ouvrir le JT. Les faits qui se présentent à lui lui coulent dessus comme une goutte d'eau savonneuse sur un gant mappa. Il développe petit à petit une froideur qui stupéfait le spectateur.

Lorsque Lou touche et déplace la victime d'un accident de voiture on peut considéré que son personnage prend une dimension supérieur. Comme si le fait de s'être introduit dans une des scènes filmées avait aboli le reste de limites qu'il lui restait. A partir de ce moment tout, absolument tout est permis pour rafler le scoop qui le mettra en haut de l'affiche.

"Plus c'est gros, plus ça passe!" on pourrait considérer ce mauvais dicton comme le leitmotiv du film. Si bien que l'acteur principale nous donne plus d'une sueur froide du début à la fin! "mais ou il va??" "Mais arrête de le suivre de si près avec ta voiture rouge vif! On dirait un tournesol dans un champ de coquelicots!" (ok la comparaison était médiocre voir infâme...)

Finalement le personnage est presque attachant au début puis devient de plus en plus détestable. Dénoué d'empathie et de sens morale c'est tel une machine qu'il crée du scandale pour gaver un téléspectateur toujours plus avide d'hémoglobine et de chiens écrasés. Message clairement exprimé par Dan Gilroy qui pointe du doigt ce voyeurisme malsain sans limites et finalement presque inenrayable.

So "you have to get the money to buy a ticket" to watch it to the movie theater ;)
Civet
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films avec des anti-héros

Créée

le 17 déc. 2014

Critique lue 360 fois

3 j'aime

1 commentaire

Civet

Écrit par

Critique lue 360 fois

3
1

D'autres avis sur Night Call

Night Call
Kobayashhi
8

La nouvelle obsession de Jake !

Cette journée commençait bien mal pourtant, arrivé au cinéma pour découvrir que la séance de Night Call était complète et s'orienter par défaut vers celle de The Search n'augurait rien de bon...

le 29 nov. 2014

104 j'aime

8

Night Call
CableHogue
4

Tel est pris qui croyait prendre...

Lou est un petit escroc qui vit de larcins sans envergures. Seulement, il veut se faire une place dans le monde, et pas n’importe laquelle : la plus haute possible. Monter une société, travailler à...

le 25 nov. 2014

94 j'aime

36

Night Call
Saymyname-WW
9

Un thriller haletant et sans compromis ! (Sans spoilers)

Ce film retrace donc le parcours de Lou, un jeune homme qui n’a pas fait d’études et qui se débrouille comme il peut pour survivre. Jusqu’au jour où il décide de se lancer dans une carrière de «...

le 26 nov. 2014

90 j'aime

28

Du même critique

Laurence Anyways
Civet
9

C'est spéciooole

La première scène nous met directement dans le bain sur fond de "Fever Ray 'If I Had A Heart'" avec une caméra qui passe de regard en regard tous plus circonspect les uns que les autres. Ce qui...

le 18 nov. 2014

3 j'aime

1

Orc Wars
Civet
1

Oh wahhh!

Il y a des films comme celui ci sur lesquels on tombe sans savoir à quoi s'attendre... Enfin avec un titre comme celui ci on a quand même une légère idée ! Donnez moi 100$, une caméra, des masques en...

le 25 janv. 2015

2 j'aime

Don Jon
Civet
4

Mielleux à souhait...

Vous me direz peut être que la note est sévère mais au final pas tant que ça à mon avis. On commence tout d'abord par le point positif : la mise en scène/réalisation. Pas foncièrement original car...

le 2 janv. 2014

2 j'aime