Dans le calme de la nuit, ne jamais s'arrêter de filmer..

Pour ma 200ème critiques, j'ai choisi un film dont on m'a beaucoup parlé en bien, on me disait que c'était un des films de l'année 2014 et une des révélation de l'année pour le réalisateur Dan Gilroy. J'avoue l'avoir regarder avec appréhension car la bande annonce ne m'avait pas tellement convaincue. On m'a dit " Tu vas prendre un aller-retour dans la face sans rien pouvoir faire". Vous imaginez donc que j'avais mes réserves au cas où je serais déçu par ce film.


Et bah, le moins que je puisse dire, c'est que ce film m'a effectivement mis une grosse claque et même plus que ça parce que là je suis encore bluffé par le spectacle, la performance que je viens de visionner.


Pour commencer, je vais parler du réalisateur du film à savoir Dan Gilroy. Effectivement, ce nom peut vous être familier car la famille Gilroy est une grande famille du cinéma comme Tony Gilroy qui a réalisé par exemple le quatrième volet de la saga Jason Bourne. Dan, lui, est scénariste de formation, autant dire que sa plume n'est pas une nouvelle venue dans le domaine. C'est lui qui a écrit Night Call et je dois avouer qu'il m'a tout simplement impressionné: Il parvient à rendre un film politiquement incorrecte tout en restant sur de ses idées et de ses envies.


Revenons un peu sur le scénario de ce film: Louis Blum, jeune voleur sans grande envergure, se découvre un jour en assistant à une scène d'accident, une passion pour le journalisme de terrain et le freelance. De ce jour là, il décide de commencer sa quête du reportage parfait bravant tous les codes légaux imaginable et surtout en ne s'arrêtant jamais de filmer.


C'est avec beaucoup d'effroi et de calme que Jake Gyllenhaal nous gratifie d'une performance exceptionnelle, sans nul doute la plus impressionnante de sa carrière et qui confirme son envie de se consacrer à des films plus adultes. Après la consécration de Prisoners de Denis Villeneuve, l'acteur a tout abandonné pour jouer dans ce film, il a quitté le tournage d'Into the Woods pour se consacrer pleinement au rôle de Louis Blum.


Dan Gilroy n'a pas froid aux yeux et a voulu vraiment rendre son film rare et unique ce qui l'a poussé donc à s'attaquer à un sujet compliqué dans lequel il montre l'atrocité de la ville de Los Angeles même si pour moi elle est peut-être un peu trop amplifiée pour être réelle, et la compétition présente entre les chaînes locales et les journalistes freelance. On sent qu'écrire ce scénario lui a pris du temps et qu'il a vraiment cherché à raconter une histoire ancrée dans une réalité proche de nous.


Pour respecter au mieux les scènes nocturnes présentes dans le film, aucuns artifices de lumière n'a été utilisé par le réalisateur. Tout a été tourné en prise de vue réelle et même de nuit puisque l'équipe du film a tourné principalement entre minuit et 6 heures du matin ce qui correspond à peu près au temps utilisé dans le film. Cela est un choix judicieux mais extrêmement dure pour les équipes et les acteurs comme l'a confié Jake Gyllenhall mais cela lui a également permis de vraiment rentrer dans la peau de son personnage.


La ville de Los Angeles est vraiment rendue sombre voir même sauvage dans ce film, le choix du réalisateur était de présenter cette ville comme une ville dangereuse loin de l'idée que tout le monde sont fait, d'ailleurs à aucun moment on ne voit le logo d'Hollywood dans le film. L'esthétique du film est la plus simple possible mais en même temps la plus complexe possible. Les déplacements effectués par les personnages sont minutieusement travaillé pour rendre la réalité aux spectateurs.


Ce film raconte une vraie histoire de psychopathe à travers le personnage de Louis Blum: ce mec est prêt à tout pour filmer, jusqu'à même risquer la vie de ses collègues ou de ses rivaux pour arriver à ses fins. On est loin du portrait du psychopathe ordinaire qui tue des victimes non là la recherche est poussé encore plus loin pour faire réfléchir sur le personnage de Louis Blum, il est une nouvelle forme de poison pour les personnes qui l'entourent.


Ce film est une performance à tous les niveaux et permet à Jake Gyllenhall de vraiment montrer son talent pour se tailler des rôles tous divers et variés avec toujours autant de classe. Moi je dis bravo à Dan Gilroy pour son travail sur ce film et je le conseille vivement aux personnes aimant les films d'auteurs.

Bastien_Rae
9
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le 6 déc. 2015

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Bastien Rae

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