"Enjoy the absurdity of our world"

Je n'aurais pas pu choisir un meilleur film que celui-ci pour une soirée cinéma « Découvrons un film sans même connaître le synopsis » avec quelques amis. Je n'en avais jamais entendu parler. Pas une seule fois. Je ne connaissais même pas les têtes d'affiche. Voilà comment j'ai découvert Nocturnal Animals, et je m'en serais voulu d'en avoir trop su avant le visionnage ; quelle claque. Monumentale. 

Je dois avouer que la présence de Jack Gyllenhaal, qui a toujours su me faire frissonner, a joué en partie dans mon appréciation du film, chacun à ses petites faiblesses de subjectivité ; mais j'ai revisionné le film plus tard pour être sûr que son joli minois ne m'empêche d'avoir un avis construit sur le film, et je me suis pris une seconde gifle en pleine face. Celle-ci, je l'avais un peu cherchée, je l'avoue.

Le film excelle dans tous les domaines. La tension est horriblement jouissive et, bien qu'assez caricaturaux, les petits clichés, principalement au niveau des dénouements, s'expliquent par ce qui fait que l'histoire existe (ceux qui ont vu le film comprendront). Tout le film nous tient en haleine et nous serre le cœur (je pense notamment à la scène de la panne, glaçante). Les acteurs sont excellents, et les deux têtes d'affiche arrivent à ne pas se tirer la bourre pour nous offrir deux personnages complets et très attachants malgré leurs traits de caractère respectifs.

Si j'ai eu du mal à suivre les changements des trois différentes narrations (je m'efforce de ne rien révéler, je vous assure), principalement à cause de la barbe rasée de Gyllenhaal (qui passe de 35 à 25 ans en quelques minutes, ç'en est troublant), l'histoire suit son cours sans accroc jusqu'au final... ce final... Dire que je l'attendais serait mentir. Et si, sur le coup, je n'ai pas trop compris le pourquoi, j'ai construit ma petite hypothèse lors du second visionnage.

Je vous laisse avoir votre propre avis sur ce film et aussi votre propre interprétation de cette fin qui, pourtant simpliste, laisse bien violemment sur le cul.