Ado-calypse
Sorte de plongée psychédélique dans la journée d'une bande d'ados, Nowhere c'est un peu un condensé de tout ce qu'on a dans la tête à cet âge là : un gros bordel mélant rêves et désillusions, amour...
Par
le 26 mai 2014
24 j'aime
Revu dans l'optique de découvrir la trilogie entière dans l'ordre chronologique. Toujour aussi bon. Mais je crois que c'est celui que j'aime moins sur les trois (même si j'ai mis 7 aux trois films).
===================================
J'aime bien Araki. "Nowhere" fut une vraie claque la première fois que je l'ai vu. Aujourd'hui je me tempère. Et puis il faut bien le dire, il s'est considérablement amélioré avec "Mysterious Skin" (qui semble être un remake dramatique de ce film tant on y trouve de similitudes) et ensuite "Kaboom" bien plus radical dans le traitement.
Le scénario est intéressant pour toute la symbolique que Araki utilise : il ne fait jamais que parler de la difficulté de l'adolescence à trouver son identité au travers de toutes ces images que le jeune consomme. Dark est certainement Araki, et malgré le bordel ambiant, on peut résumer l'intrigue à un coming out ! Après, c'est vraiment le foutoir et c'est là que c'est dommage. On pourra argumenter que le fond rejoint la forme, car la vie d'un ado, c'est ça, c'est plein d'images plein de timelines en même temps, un chaos qui ronge l'adolescent autodestructeur par nature. Mais je ne suis pas entièrement convaincu par cette théorie. Ce n'est pas parce qu'un film traite de l'ennui qu'il doit être ennuyeux. Donc l'intrigue aurait certainement gagné à être un peu plus structurée. Le spectateur ne lâche pas prise pour autant grâce à un bon nombre de très bonnes scènes bien exploitées.
Araki aime le kitsch, ce n'est une surprise pour personne. Même lorsqu'il réalise "Mysterious Skin" il ne résiste pas à envoyer des images bien kitsch, bien guimauve. On retrouve donc cette obsession ici, avec un zeste de Z (là aussi c'est fréquent chez le réalisateur). Et enfin une esthétique plutôt léchée avec un beau jeu de couleurs. Les acteurs sont tous issus de la télé principalement, ce qui renforce le sujet du film. C'est l'occasion pour ces jeunes stars des années 90 de casser leur image, et ils le font tous avec un plaisir communicatif.
Bref, "Nowhere", c'est un peu le foutoir, mais on prend bien son pied. J'espère que le prochain Araki sera une bombe.
Créée
le 14 mai 2014
Critique lue 325 fois
4 j'aime
D'autres avis sur Nowhere
Sorte de plongée psychédélique dans la journée d'une bande d'ados, Nowhere c'est un peu un condensé de tout ce qu'on a dans la tête à cet âge là : un gros bordel mélant rêves et désillusions, amour...
Par
le 26 mai 2014
24 j'aime
A Los Angeles, plane un air lancinant qui chuchote ses chansons mais voit siffler un refrain malheureusement aussi inquiétant. Sous ce soleil doré, la jeunesse est grivoise, droguée et enjouée mais...
Par
le 17 sept. 2018
23 j'aime
1
Lorsqu'on regarde un film de Gregg Araki, il faut déjà commencer par s'imaginer que la moitié des humains sont gays, ça enlève quelques surprises. Faut aussi s'attendre à quelque chose d'assez...
Par
le 19 janv. 2013
20 j'aime
2
Du même critique
Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...
Par
le 3 janv. 2016
121 j'aime
35
Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...
Par
le 22 févr. 2014
115 j'aime
45
La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...
Par
le 16 janv. 2011
103 j'aime
55