Clive Turner n’a strictement rien à raconter dans son film, il brasse du vent.

Après avoir interprété, écrit & produit (!) les opus IV & V, Clive Turner récidive sept ans après avoir réalisé Hurlements IV (1988) et situe cette fois-ci son intrigue principale en plein désert de Californie et non seulement il réalise, mais en plus de cela, il s’octroie aussi le premier rôle (le type aux cheveux longs et adepte du lissage brésilien, c’est bien lui !).


Clive Turner doit vouer une réelle passion pour les Harley-Davidson (à en voir sa scène d’introduction inutile), ainsi que pour la musique country (rarement on aura vu dans un film, autant de séquences musicales à répétition et n’apportant strictement rien au film).


L’intégralité du film se déroule dans un bar de cowboys typique de l’Amérique profonde (chemises à carreaux, types ventripotents, picolent non-stop, machos, humour crétin, …). SI vous étiez venu pour voir des loups-garous, armez-vous de patience ou repassez un peu plus tard car on en voit le bout du museau qu'au bout de 70min ! (sur les 90 que comptent le film, c’est réellement se moquer des spectateurs), sans oublier une séquence de morphing à la toute fin, particulièrement dégueulasse & ratée.


Comme Clive Turner n’a strictement rien à raconter dans son film, il passe le plus clair de son temps à faire du remplissage et à se répéter (des scènes de bar à rallonge et sans intérêt où l'on voit les clients picoler, entrecouper par des séquences country toutes les 5 min ! usantes et répétitives). Il ne se passe absolument rien pendant la 1ère demi-heure (ça picole, ça tchatche, ça danse, ça picole, ça tchatche, ça danse, …), avant de voir enfin la première attaque de loup-garou (ou du moins, ce que l’on voudra bien nous laisser voir, car toutes les attaques sont filmées en caméra subjective, à travers un filtre rouge cradingue).


Non seulement le film n’a rien à nous raconter, mais en plus de cela, pour combler le vide abyssal de son script, le réalisateur tient à nous rappeler quelques précédents épisodes (qu’il a lui-même réalisés !). Ainsi, on a droit à de longs passages empruntés à Hurlements IV (1988) & Hurlements V : La Re-naissance (1989). Brasse-t-il continuellement du vent dans le seul et unique but d'atteindre les 90min réglementaires ? C’est à se le demander… Car c’est vraiment du foutage de gueule.


Histoire de nous achever, il agrémente aussi son film de touches d’humour ringuardes (la poussière dans le chili que cuisine le vieux, le running-gag de la chemise, ...), ajouter à cela, de savoureuses répliques bidonnantes « Hé Jack, j’ai l'impression que tu as encore volé une chemise dans l'armoire de ta femme ». Mention spéciale aux scènes de country où les gens dansent dans le noir complet ?! C'est censé être conceptuel ? C'était volontaire ? Sans oublier la séquence des flatulences où le héros (le réalisateur) se bidonne comme un ado attardé.


Alors que l’on aura dû supporter pendant 90 longues minutes ses innombrables et au combien répétitives scènes de country n’ayant rien à voir ni de près ni de loin avec le cœur du film, Clive Turner n’aura rien trouvé de mieux que de nous faire chier en nous en infligeant une dernière fois lors du générique de fin.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


La franchise au complet :
Hurlements (1981) ★★☆☆
Hurlements II (1985) ☆☆☆☆
Hurlements III (1987) ☆☆☆☆
Hurlements IV (1988) ☆☆☆☆
Hurlements V : La Re-naissance (1989) ☆☆☆☆
Hurlements VI (1991) ☆☆☆☆
Hurlements VII - Nuits de pleine Lune (1995) ☆☆☆☆
Full Moon Renaissance (2011) ☆☆☆☆

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le 12 nov. 2020

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RENGER

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