Au Liban, le docteur Walter est réveillé pour examiner une femme. Sans l’ausculter, il l'envoie à l’hôpital et apprend le lendemain qu’elle est morte. C'est entendu, Cayatte ne méritait pas le mépris hautain des critiques de la Nouvelle Vague qui en fait encore aujourd'hui un cinéaste réduit à l'état d'un procureur. Tourné du côté d'Almeria, en Espagne, sur un terrain de jeu qu'exploiteront beaucoup les westerns spaghetti, Oeil pour oeil est assez long à démarrer et les péripéties qui amènent à ce que les deux personnages principaux se retrouvent seuls dans le désert exigent une certaine crédulité. Mais bon, admettons. Les scènes à deux dans le désert ne manquent pas d'intérêt dans la confrontation diabolique entre ces hommes aux antipodes l'un de l'autre. Il y a effectivement là quelque chose qui ressemble à la méchanceté humaine chère à Clouzot. Dans ce désert de la soif, la vengeance est un plat qui se mange bouillant. Le film doit beaucoup au talent de Curd Jürgens et surtout de l'extraordinaire Folco Lulli.

Cinephile-doux
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le 3 sept. 2019

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Cinéphile doux

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