Alors que le premier volet m'avait plutôt convaincu sans me laisser un grand souvenir malgré tout, le second m'avait profondément ennuyé. Si bien que je n'étais pas spécialement pressé de découvrir le troisième segment, par peur qu'il ne soit pire.
Heureusement pour moi Steven Soderbergh ne refait pas la même erreur qu'avec son film précédent. Il revient aux fondamentaux directement à Las Vegas et les casinos. On pourrait néanmoins se dire qu'il s'agit-là d'un quelconque réchauffé du premier volet, mais c'est plus subtil que cela. Si Ocean's 13 ne brille jamais par son originalité, il n'en demeure pas moins un film très divertissant qui peut se décharger de beaucoup d'éléments nécessaires à un premier film. Pas besoin de présenter les personnages ou de situer l'intrigue en profondeur, Ocean's 13 va à l'essentiel pour se concentrer d'entrée de jeu sur le vif du sujet, à savoir comment rouler Al Pacino dans la farine. D'ailleurs Pacino excelle dans ce rôle de patron de casino véreux et sans scrupule, il m'a même rappelé Joe Pesci aux meilleures heures de Martin Scorsese avec Casino.
Pour ce qui est du reste il n'y a pas grand chose à dire si ce n'est que le film fait son oeuvre. C'est divertissant, il y a même moins de passages à vide que dans les deux autres volets et il va sans dire que la mise en scène de Soderbergh est toujours impeccable avec ce grain à l'image très old school qui sied parfaitement à cet univers. On retrouvait aussi cela dans Erin Brokovich, lui aussi dans une ambiance aride.
En somme Ocean's 13 est peut-être bien l'opus que je préfère. Plus efficace que les deux autres même si moins original que le premier.