En 1910, un voleur s'empare de la Joconde. Il fuit sur les routes de France, poursuivi par la police et d'autres aigrefins. On a volé la Joconde est déjà le 7ème film de Michel Deville, vaguement inspiré de l'authentique maraudage de Mona Lisa, réalisé en 1911. Cette fantaisie, qui tire vers la burlesque, n'est pas très représentative du style du cinéaste mais se révèle très agréable à suivre avec son tempo de plus en plus accéléré après une entame plutôt laborieuse. George Chakiris, en gentleman cambrioleur, manque d'épaisseur et de talent de comédien mais on lui demande surtout d'être charmant, ce qu'il est, au côté d'une Marina Vlady légère et sensuelle. Un film dans lequel Chakiris et Lefebvre (sobre) jouent aux échecs, réunion de deux acteurs aux univers on ne peut plus éloignés, c'est pour ces rencontres peu commues que l'on aime (aussi) le cinéma de Michel Deville pour qui le plaisir est une affaire très sérieuse.