Philippe de Broca nous livre une fois de plus une de ses aventures basées sur les tribulations frénétiques de ses héros, mais il est loin de ses meilleurs succès comme "L'homme de Rio". Ici il se perd dans la multiplication des séquences inutiles et les personnages secondaires superflus, avec le passage obligé dans le monastère perché des météores, pour sacrifier au tourisme après l'Acropole.
Néanmoins, l'ambiance joyeuse et dynamique nous fait passer un bon moment émaillé de dialogues savoureux signés Audiard, notamment dans la scène qui oppose Annie Girardot à Marc Dudicourt dans le bureau du commissaire Spiritos.
Ce sont donc quelques fulgurances d'Audiard et les jeux de Philippe Noiret et surtout Annie Girardot qui sauvent le film.
Nous n'oublions pas, bien sur, le tee-shirt de Catherine Alric dans le rôle d'une jeune épouse légèrement nymphomane. Juste comme on les aime... quand ce ne sont pas les nôtres.
Mais alors qu'on lit souvent dans les critiques qu'un film a vieilli, celui-ci s'est au contraire montré visionnaire en dénonçant avec humour le sexisme et la xénophobie d'un commissaire réactionnaire.
Mieux encore il valorise le transgendérisme au travers des tribulations éparpillées du personnage titre.
Je suis un bon citoyen: je mets un point de plus.