Ce film est creux.
Déjà, à la base, le scénario est vu et revu. Aucune originalité. On voit tout venir à 10 000km.
Non... mais... ouhalala, y'a de l'Oedipe dans l'air... ouhlala... les frères se jalousaient... ouhlala... le monsieur a une sexualité contrarié et des problèmes relationnels avec les femmes... et ça continue encore et encore.
Avec le mafieux qui coupe tout ce qui dépasse et les pistolets mitrailleurs qui réduisent en miettes un petit troquet.
Tous les clichés y passent du film de genre.
Bon. Ok. Pourquoi pas. Si le regard porté amené une direction autre, une distance critique ou hommage. Mais non.
Parce qu'il suresthétise le Winding Refn. Ça on ne peut pas dire : c'est beau. L'impression de voir des tableaux, des photos travaillées au millimètre près. J'aurais été à une exposition, ça aurait été cool. Dans une salle de cinéma, je me demande quand il va y avoir le déclic.
Simple : pas de déclic.
Winding Refn reste dans sa ligne. Monocorde.
Kristin Scott Thomas apporte une lumière et une énergie qu'on a envie de réclamer (même si son personnage est convenue au possible).
Ryan Gosling fait du Gosling de BeauGosseImperturbable et... chiant (non... ça va quoi... qu'est-ce qu'il a dans la tête le gars au final ? Son personnage devient tellement hermétique qu'il devient chiant).
Étrangement, je n'ai pas tellement vu l'heure et demie passée. Parce que le spectacle est joli. L'oeil a vraiment de quoi être épaté par les plans, les couleurs, les lumières, les cadrages.
Du coup : un film qui agace, il aurait eu du potentiel s'il ne s'était pas fait sa petite branlette esthétique.