le 3 juin 2013
Thaî, glande, et Ryan erre.
Only God Forgives n’est pas un bon film. N’allez pas croire que vous verrez Drive, pauvres naïfs. N’allez pas espérer que Fight Club se soit payé un lifting, pauvres consommateurs. Ne supputez point...
Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.
Le cinéma est un art Visuel et Auditif. Notre cher réalisateur Danois acquiesce et nous livre une oeuvre à la facture audio-visuelle irréprochable. "Only God Forgives" rejoint "Samsara" et "The Master" sur le podium des claques esthètiques de 2013 !
Je me souviens avoir lu ou entendu que Stanley Kubrick révait de s'affranchir des dialogues dans ses films. Le cinéma étant un art de l'image et du son, la narration devait pouvoir s'articuler à travers ces seuls outils.
Nicolas Winding Refn, pas réticent à cette idée de "cinéma pur" comme en témoigne son mutique "Valhalla Rising" et le peu bavard "Drive", décide de pousser plus loin l'expèrience avec "Only God Forgives".
Travaillant plus que jamais l'abstraction sur le fond comme sur la forme, le réalisateur de la trilogie "Pusher" se débarasse ici d'une intrigue lourde et des cadenas artistiques que cela impose pour donner davantage de puissance à ses associations d'images et de sons. Il en résulte un film où l'onirisme n'est jamais loin, fleuretant ici et là avec une sorte de mysticisme dont Refn se sert pour saupoudrer son intrigue de thèmes allant du complexe d'Oedipe à l'impuissance sous toutes ses formes...
Maitrisant à la perfection sa mise en scène comme en témoigne l'intro qui, à l'instar de celle de "Drive", est un bijou d'horlogerie filmique, sans oublier un affontement où la précision des coups rejoint celle des mouvements de caméra, NWR privilégie pour la troisième fois un scénario post-it se donnant ainsi plus d'espace pour peaufiner son "langage du silence" comme il l'appelle. Il exploite ici avec un talent déconcertant les décors de Bangkok, transformant chaque seconde en 24 images fascinantes. Bien aidé en cela par son chef opérateur Larry Smith (Eyes Wide Shut), le film est un interminable jeu d'ombres et de couleurs aussi maitrisé que déroutant dans lequel les personnages deviennent des songes... Des êtres qui survivent dans la pénombre d'une ville illuminée.
On pourra parler d'un scénario inexistant, d'une lenteur rédhibitoire ou de prétention filmique mais ce serait faire l'impasse sur la puissance du cinéma de Refn. Les images qui impriment la rétine sont si nombreuses ! Cherchez dans les cadres, le montage, les couleurs, les regards, les associations souvent troublantes d'images et de sons... Cherchez et vous trouverez ce qu'on trouve chez tous les grands cinéastes...
Du CINEMA !
"Le langage du silence est plus intéressant, plus poétique" Nicholas Winding Refn.
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Créée
le 24 mai 2013
Modifiée
le 24 mai 2013
Critique lue 6.2K fois
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