« Only god forgives » est un film complètement atypique beaucoup plus sombre et violent que « Drive ».
De « Drive », Refn conserve le mutisme parfois agaçant de son acteur fétiche et l’extrême lenteur de la réalisation qui pourra en déstabiliser plus d’un.
Loin de ses origines européennes, le réalisateur surprend en emmenant le spectateur dans un univers thaïlandais parfaitement dépaysant.
L’atmosphère de Bangkok by night vous enveloppe dans un mélange glauque de chaleur moite et d’esthétisme raffiné.
La violence est toujours présente quelques fois de manière insoutenable, mais nécessaire dans ce monde de gangsters ne sachant résoudre les problèmes que par une spirale sans fin de vengeance.
Le personnage de Chang est fascinant par son coté irréel d’ange exterminateur venant châtier impitoyablement les péchés de la famille Hopkins, et Julian qu’on devine en pleine crise intérieure face à l’horreur de ses actes se trouve finalement heureux de pouvoir les expier.
Depuis « Valhalla rising » , Refn s’est mué en esthète, magnifiant par l’image et la musique son cinéma, à la manière d’un David Lynch.
Inclassable, atypique, cérébral, hardcore tout en restant au dessus du lot de ce type de production, son cinéma reste à des années lumières au dessus de celui de Quentin Tarentino, aussi violent et considéré comme le summum du cool-jubilatoire-sans substance.
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