Only God Forgives a tout du film paradoxal. Polémique lors de sa sortie, beaucoup en attendait une suite de l'électrochoc Drive. Et c'est pour cela que beaucoup ont été, à tort, déçu.
Nicolas Winding Refn nous invite dans un voyage initiatique, celui de Ryan Gosling, incarnant un homme faible et soumis, qui doit se détacher de l'emprise de sa mère, magnifique Kristin Scott Thomas en mère castratrice, et ainsi trouver le pardon auprès de Chang, Ange de la vengeance.
Oui le film est violent, souvent qualifié, à tort, de porno-trash ( si vous voulez du porno-trash, Hostel remplira ce rôle), mais c'est ne voir que la surface, c'est passé outre le côté métaphysique.
Refn filme de façon soignée une Thaïlande mystérieuse, nous plongeant dans sa vie nocturne et devenant un personnage à part entière.
Le danois contrebalance les moments de violences et de tensions avec des passages tantôt mystiques, les rêves ou fantasmes de Julian, le personnage de Ryan Gosling, tantôt décalés, comme ces passages où Chang s'adonne à sa passion, le karaoké.
Un mot sur la musique, une seconde fois confiée au talentueux Cliff Martinez ( déjà en charge de la bande son de Drive ), et dont le morceau Wanna Fight risque de vous suivre longtemps.
C'est un film à voir, et tout comme The Tree Of Life, c'est un film qui divise. Mais c'est surtout un film qui ne vous laissera pas indifférent, et à vous de voir si vous voulez partir dans ce voyage mystique.
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