1. La mélancolie douce qui se dégage des plans. Oslo 31 août fait partie de ces moments tendres et uniques que seul le cinéma sait créer. A travers un cadrage audacieux, des plans sombres et mélancoliques, le réalisateur nous entraîne dans les méandres de l'esprit d'Anders, où se côtoient désolation et instants de lumière.

2. L'interprétation ravageuse d'Anders. C'est à travers ses grands yeux désabusés et tristes que nous redécouvrons avec lui son univers. L'empathie, la tendresse et la culpabilité qui l'habitent deviennent nos sentiments propres et permettent une plongée intime dans ses pensées.

3. La recherche d'un formalisme et la juste mesure du ton. Le réalisateur parvient, ici, par un habile procédé scénaristique et une très grande technique visuelle, à créer une atmosphère. Une ambiance dans laquelle il trouve le juste ton pour nous parler d'espoir perdu, de jeunesse envolée et d'empathie retrouvée.

4. Le thème tout en pudeur. Ici, point de voyeurisme, mais un thème récurrent, une mélancolie douce, une attache à la vie et à son sens toujours remis en cause. Anders a tout connu, il a déçu, aimé, haït. Il retrouve dans le coeur des hommes qu'il côtoie la même nostalgie et la même détresse que celles qui l’habitent. Une multitude de thèmes, abordés avec une pudeur fragile, des plus habiles.

5. L'architecture comme oeuvre maîtresse. Dans son film, Joachim Trier, utilise l'architecture de la ville comme un théâtre contemporain. A des plans formels et symétriques, se succèdent des plans d'une incroyable beauté visuelle. Chimères fragiles qui accompagnent les pensées d'Anders et son autopsie intime. Des plans magnifiques pour un intense moment de cinéma.

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le 14 sept. 2013

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Le_blog_de_Yuko

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