Ouija par Jérôme Richenauer

Ouija -le mot-, quand on y regarde bien, est composé deux fois du mot oui. Une fois en français, une fois en Allemand. Du coup, avec un traducteur un peu facétieux ne connaissant pas la fameuse planche à contacter les morts, on aurait très bien pu avoir un film du nom de oui-oui. Et du coup on aurait eu un titre qui reflète la peur et l'angoisse que vous auriez eu en regardant le film.
Oui, ça ne fera sans doute rire que moi, mais il fallait que je le couche sur "papier" pour la postérité.
Donc, nous avons deux petites filles qui s'amusent sur une planche Ouija de manière innocente.
Des années plus tard, alors qu'elles sont toujours amies, l'une d'entre elle est retrouvée pendue. Son amie, ne parvenant pas à faire son deuil, décide avec son cercle d'amis et sa sœur d'aller dans la maison de la défunte afin de la contactée avec la planche Ouija trouvée dans la chambre de ladite défunte. Dois-je préciser que ça ne va pas se passer comme prévu ?
Nous sommes face à une histoire de fantômes très, trop classique, avec les poncifs habituels du groupe d'amis mourant l'un après l'autre, l'enquête sur le pourquoi du comment et le final, tout aussi classique. Mais ce n'est pas le seul défaut du film. Pour moi, son plus grand défaut, et qu'il ne décolle jamais. Après une mise en bouche d'une bonne demi-heure, on peut s'attendre avec les premiers évènements à une montée en puissance, mais non. Les évènements s'enchainent de manière plate, sans génie ni fulgurance, et la fin ne sauve pas le tout.
Il y a pourtant de bonnes possibilités avec les planches ouija, objet intrinsèquement lié au spiritisme, mais ça ne sera pas cette fois ci.