Ce qu’apporte ce second – et dernier, on l’espère – opus de Pacific Rim, c’est une insouciance adolescente greffée à cet univers métallique et gigantesque ; le film ne tire toutefois pas grand-chose de cette rencontre du massif et de la rigolade, souffre ainsi des grimaces de son acteur principal, John Boyega, qui se la joue Harrison Ford interprétant Han Solo, pour notre plus grand déplaisir… Concernant l’action, reconnaissons que le grand spectacle du volet originel laisse place au charcutage des plans dans la lignée de tous ces blockbusters produits à la chaîne : la rapidité excessive des combats nuit à l’immersion et à l’impression de pesanteur de ces robots immenses ; nous ne ressentons plus le poids de leur ossature lorsque l’un d’eux s’effondre et frappe le sol, nous ne vibrons plus.
C’est que Uprising s’adresse essentiellement à notre rétine, qu’il stimule avec ses couleurs criardes et sa réalisation épileptique, et non plus à nos tripes ou à notre cœur dont les pulsations s’accéléraient jadis quand la tension montait et explosait le thème musical de Ramin Djawadi. Guillermo del Toro n’avait pas besoin d’une suite aussi faible pour prouver sa superbe ; c’est chose faite pourtant.