Ça commençait très bien, belles images et scènes inventives, mais déjà on se dit que c'est un peu tiré à la ligne. Puis c'est la bluette bien prévisible avec ses longueurs et ses scènes gnangnan. Et tout d'un coup le scénario tombe dans l'impasse. Alors là le scénariste nous sort un personnage éphémère de son chapeau (il ne sert qu'à donner un code d'accès) et bordelise son vaisseau, cela donnera lieu à une scène splendide (la seule sans doute à sauver du film, avec la piscine qui se met apesanteur) mais aussi à du grand n'importe quoi, Machin va réparer tout seul comme un grand un vaisseau abîmé au risque de sa vie et le reste n'est que scènes convenues et sirop pour ado boutonneux, le pire étant cette scène d'une infinie débilité où il offre une bague à sa dulcinée. Les incohérences défilent comme s'il en pleuvait : Aucun vaisseau ne pourrait résister à un choc à 0,5 C, le vaisseau doit détruire les obstacles avant toute collusion, donc pour la panne fallait trouver autre chose. Et puis la meilleure : il y a, nous dit-on, des pièces de rechanges pour tout, mais à quoi servent-elles puisqu'aucune procédure n'existe pour réveiller les techniciens en cas de problème ? On fait aussi pousser un arbre sur un sol synthétique (elles sont où les racines ?). Les acteurs, bof on va dire que sa passe, Jennifer Lawrence est bien mignonne mais manque singulièrement de piquant. De ce pitch de départ, il y avait pourtant matière à faire quelque chose d'intelligent, quelques pistes sont d'ailleurs évoquées mais le réalisateur a préféré nous la jouer guimauve avec la grâce d'un pachyderme. Et puis c'est super : après tout ce bordel, le vaisseau repart comme en 14 pendant 89 ans pendant lesquelles il n'y aura plus aucune panne ! Youppie et le prix d'une place de ciné perdue. Et quand on pense que sur un sujet similaire, ce chef d'œuvre qu'est Europa Report, n'est jamais sorti en salle ! Un scandale !