Soufflage de nez, craquement de phalanges. C'est parti !


J'ai commencé Pierrot le fou à 17 heure, malheur à moi, "le sang je ne peux pas le voir".


Bon, ce film est produit en 1965 par Jean-Luc Godard. C'est juste l'histoire de Ferdinand (et non Pierrot comme il ne cesse de le répéter) qui en a assez de vivre avec sa femme et sa fille et qui décide de partir avec sa nounou qui se révèle être une tueuse à gages qu'on ne voit jamais tuer. C'est pour cela qu'il faut se méfier des jeunes femmes qui font du baby-sitting.


Je ne vais pas faire comme les autres et dire que cette oeuvre est un film politiquement engagé avec des placements de nom de conflits des années 60 pour dire que la guerre c'est mal, que le napalm ça pique, que les ciseaux ça coupe autant que les armes à feu ça transperce. Mais je vais plutôt parler de l'humour qui domine ce film vraiment.. humm... passionant ! Jean-Paul Belmondo qui joue Pierrot (- "mon nom c'est Ferdinand", - chut rrrh ! ) et sa copine Marianne sont remplis de jeux de mots vraiment hilarants tel que "Mon ami Ferdinand" (pour la musique Mon ami Pierrot), "tu parles Charles" et le préféré de l'homme : "Alons-y Alons-o". Donc, pour parler un peu plus des dialogues je vais justes dire qu'ils sont assez complexes, mais aussi partiels et souvent obscurcis par les bruits ambiants et les musiques. D'ailleurs, pour les musiques, je crois que Godard a un problème : elles sont donc souvent trop fortes, mais aussi mal placées et tout le temps coupées n'importe comment comme si le 45 tours du réalisateur était fini et qu'il fallait remettre le tourne-disque au début. On va dire que c'est un grand artiste qui maîtrise bien tout ça comme ses images. Mais je vous en prie, parlons en des images qui sont parfois marquées par des grosses taches ou traces. En plus de ça, la caméra semble filmer n'importe quoi et surtout, le plus horrible : les répliques des acteurs aux spectateurs. Je déteste ça. Du coup comme Deadpool, qui est sans doute un héritier de la Nouvelle Vague, fait pareil je vais demander une minute de silence car sans Godard ce film affreux n'aurait jamais été.


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Merci de votre respect.
En tout cas j'espère que vous aimez peindre parce que Godard aime beaucoup l’acrylique.
Bonne continuité et sur ce : "Et puis je suis idiot, moi". Grande, grande réplique qui marque la fin de l'oeuvre et de cette petite critique.

LapinouBleu
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le 30 nov. 2016

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LapinouBleu

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