Je ne gardais pas de ce Miyazaki-là un souvenir impérissable. Heureusement, je l'ai revu et j'ai eu l'occasion de m'arrêter sur ses indéniables qualités. J'avais dû me focaliser sur les avions... la mécanique, c'est pas mon truc. Pourtant, ça n'avait pas été une entrave quand j'ai vu Le vent se lève, que j'avais vraiment adoré. J'ai pu donc réhabiliter cette rêverie aérienne en Adriatique, pleine de lumière. Tout y est très bon enfant, et j'avoue que, dans l'agressivité ambiante, ça m'est un baume. On y trouve aussi la petite touche de magie habituelle, assez discrète, circonscrite à la malédiction qui a transformé Marco en cochon. Aucune explication, comme si les sorts étaient chose banale. Y sont présents également les sentiments profonds, d'amour ou d'amitié, traités avec un naturel et une classe rafraîchissants. Bref, je reviens totalement sur l'impression mitigée que j'en avais gardé. Il est top aussi, celui-là. Et la musique comporte quelques boléros et habaneras qui mériteraient à eux seuls le détour.