Alors que Mark retourne chez lui après la fin de sa mission (non, nous n'en saurons pas plus), il retrouve sa femme et son fils. Sauf que sa femme, Anna, décide de le quitter. Suspectant un amant en la personne de Einrich, il s'avère que leur histoire dure depuis un an. Sauf que voilà. Anna quitte aussi Heinrich, pour il semblerait encore un autre homme. Mark, possessif, décide de découvrir ce qui se passe.
Bon. J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal avec ce film. Ce n'est pas tant le déroulement de l'histoire. Cette première partie montrant un couple se déchirant de manière extrême, flirtant avec le masochisme, a quelque chose de fascinant. Fascinant à quel point un drame familial peut partir loin avec les névroses des deux parties. Mais le film cache autre chose quand le fantastique s'invite. Un fantastique charnel, dérangeant. Un univers flirtant avec l'hystérie constante, peut être un reflet de la situation politique de l'époque (Allemagne de l'est, l'histoire se déroulant à Berlin). Le film est particulièrement malsain, rappelant par moment le cinéma de Cronenberg, avec entre autre comme thème le double, dans le sens psychiatrique mais aussi fantastique. On peut voir une peu de Hellraiser, avec cette attirance vers le mal, entre plaisir et douleur. Les acteurs sont habités par leur personnage. Et autant c'est globalement un bon point, autant c'est en grande partie ce qui m'a sortit du film et qu'il n'ai eu que 6/10. Tout est tellement, bien trop surjoué. On est même au dessus du théâtral et de l’expressionnisme. La palme en revient à Adjani, qui certes nous offre les meilleures scènes du film, avec son jeu dérangeant et halluciné, mais elle en fait bien trop tout au long du film, transformant ce qui devrait être des pics de folies en une normalité constante.
Mais un film en fin de compte assez fascinant, que je ne regarderais sans doute pas une seconde fois, mais que je ne regrette pas, par curiosité.