Andrezj Zulawski nous avais séduit et percuté pleine face avec son grandiose " L'important c'est d'aimer " nous offrant en pâture une Romy Schneider paumée, en roue libre, ici c'est un film offensif, crasseux et livide qui nous fait face, celui de la folie furieuse, sans rédemption possible.
" Possession " c'est d'abord un film rageux sur l'hyper-possesivité au sein d'un couple, sur la notion de doppelganger, du double ( en vf ), qui vois ce même couple se déliter sous nos yeux dans le Berlin glauque et suintant du début des années 1980.
On pense à la trilogie Berlinoise de David Bowie et à sa musique ambient tant le film fait écho à une musique flottante et froide, low-fi.
Adjani, en flottaison permanente, atteinte de convulsions démoniaques, ou sublime de beauté dans certains plans, nous livre dans ce long-métrage son état de grâce et de jeu maximal.
Une partition totalement habitée et folle.
Sam Neil, plus sobre, confirme sons statut d'acteur intériorisé et magnétique, qui lui vaudront ensuite une belle carrière chez John Carpenter.
Entre-eux, un monstre, une entité, une créature sorte de double du désir d'Adjani.
Pour le reste, je vous laisse juge du dénouement...
Le tournage fut difficile pour la star, qui fit moults caprices ( il faut dire que Zulawski, paix à son âme, étais un metteur en scène manipulateur, et parfois difficile...) pour finalement nous livrer une interprétation magique, terrifiante et finalement primée.
Un film à voir accompagné, qui ne laisse pas indemne.