Adapté d'une pièce de théâtre, ce long-métrage de François Ozon donne plus envie pour sa distribution alléchante que pour son affiche peu reluisante.
Et en soi c'est à la hauteur des espérances, malgré un traitement de l'opposition entre droite et gauche un peu caricatural et les références évidentes à Sarkozy dans le film, c'est plutôt amusant. Le jeu des acteurs est justement un peu théâtral mais pour la réalisation c'est du pur Ozon : aussi coloré que 8 femmes et avec une véritable tendresse pour ses personnages. Lorsque je dis ça je pense surtout à une scène entre Deneuve et Depardieu que je trouve mignonne comme tout et qu'Ozon refait plus ou moins dans Été 85. Bon sinon je suis à peu près sûr que Jérémie Rénier a été approché pour son rôle dans Cloclo après que le directeur de casting l'ait vu dans ce film.
On a un propos plutôt simple (traité avec légèreté) sur l'émancipation de la femme à la fin des années 70, mais pas simpliste pour autant (notamment avec le personnage de la fille Pujol qui est à l'opposé des idéaux de son frère mais aussi de sa mère). Mon seul regret pour ce film c'est qu'il se termine pour moi un peu trop vite, j'aurais aimé avoir une conclusion plus poussée. Mais je respecte quand même ce choix. Certains réalisateurs privilégient une fin brutale mais signifiante à une fin qui pourrait être décevante.