Larme Fatale 5 : Qui veut du cliché ?

Incroyable mais vrai, le premier volet m'avait laissé sur ma faim. Plein d'espoirs, je continue ma route dans la saga des films "Predator" avec ce second opus. L'aspect urbain me faisait frémir, et l'idée que l'univers autour de l'extra-terrestre chasseur de têtes (et voleur de scalps, à ses heures perdues) se retrouve dans un espace urbain était presque un rêve. Je voyais déjà des scènes de chasse, magnifiquement filmé, la créature sautant de toit en toit pour fuir un hélicoptère, ou pour rattraper une voiture. On en est très loin. Au lieu de suivre le Predator, on suit Danny Glover qui n'a, selon moi, de classe que ses répliques dans la saga "L'Arme Fatale". Et perd ici toute crédibilité, en flic ninja bad-ass (oui, il est polyvalent le Danny).

L'un des défaut majeur selon moi, c'est de retrouver le même schéma scénaristique que dans le premier. C'est à dire, quelqu'un chasse et expose ses trophées, on cherche de qui il s'agit, on se demande ce que ça peut-être et Surprise ! C'est un alien. Sauf qu'en fait, on est au deuxième film, et... c'est pas trop une surprise. Alors que c'était la qualité du premier de prolonger le suspens et l'apparence du Predator, là.. il n'y a strictement rien et le "suspense" ne fait que rallonger le film et provoquer un très lourd sentiment d'ennui.

L'introduction est stupide, les acteurs jouant les dealers ont vraiment l'air camé au point où on se demande comment ils font pour tenir leurs armes. Remarque, vu comment ils les utilisent, ça aurait la même utilité. Les accents latino sont tellement exagérés qu'on pourrait crier au racisme, MAIS, un point positif du film, les acteurs principaux sont tous d'origines différentes. Un aspect qui aurait pu être intéressé, s'il avait été exploité, et si seulement un mec dans l'équipe du film avait eu cette idée. Mais là, ils sont juste parti sur un film d'action banal, avec 2/3 jump-scare totalement prévisibles (comme quoi, la peur n'a jamais su être maîtrisé par tout le monde).

Le film ne devient intéressant (et atteint son ridicule suprême) seulement dans les 10 dernières minutes du film, durant lesquelles, l'univers de Predator avance, et laisse de nombreuses intrigues possibles. Un petit clin d'oeil à Alien dans ses trophées, et Danny tombe dans une dune de cocaïne pour ressortir de ce qui semble être une mine, sous un ascenseur. Je vous l'ai pas dit ? Ce film n'a aucune logique !

Bref, à réserver pour les plus gros fans de la bestiole, et les amateurs de nanar explosifs des années 70/80. A moins que votre passion soit l'ennui éternel, passez vous ce film en boucle.