En France, pour peu que l'on soit un candidat un minimum sérieux, la première année de médecine est souvent une année entre parenthèses. La vie sentimentale, sociale et culturelle est sacrifiée et le bachotage est de rigueur.
Le talent du réalisateur est d’abord d’avoir réussi à faire un film qui colle un peu à l’image de cette première année, c’est-à-dire totalement focalisé sur son propos et occultant tout ce qui ne concerne pas directement la préparation du concours par nos deux étudiants (sorties, relations sentimentales, etc.) et le stress que cela implique. C’est à ce niveau un exercice intéressant et plutôt réussi.
Mais pour autant, malgré l’évidente véracité des situations montrées à l’écran, Première Année n’est pas un documentaire sur la première année de médecine. Pour commencer il y a cette fin qui peut surprendre mais qui n’est peut-être pas si incongrue que cela. Des indices subtilement semés tout au long du film, permettent de l’anticiper et surtout d’entrevoir (parfois juste au détour d’une phrase) une autre dimension, plus sociologique, du sujet. Un film réussi et passionnant.