University Academy
Université Paris Nord: Antoine et Benjamin sont parmi les 1200 étudiants admis en première année de médecine, avec succession de concours blancs. Le premier, fils de chirurgien, en est à sa troisième tentative; le second, n'ayant apparemment pas l'âme médicale, se repose sur un concept universitaire répandu: apprendre sans chercher à comprendre. Nous suivons leur cursus commun, leurs ressentis et les impressions de leurs familles.
Troisième acte de Lilti dans le milieu médical lui étant si cher: après le respect du serment d'Hippocrate et l'incursion campagnarde, nous retrouvons à nouveau l'ambiance citadine. Mais avec un regard plus sévère que ces deux premiers actes.
Ce regard, on ne le ressent pas tout de suite: la première séquence avec le choix de faculté et l'attribution presque sur un coup de pipeau, le concours préparatoire consistant en un Q.C.M, interpelle au plus haut point, surtout si, comme dans mon cas, l'on a jamais foulé les bancs des auditoires pour y étudier. Et le parallèle avec un show TV pouvant s'appeler: la France a son talent étudiant, rend vraiment songeur.
Arrive alors la dernière demi-heure où Benjamin, n'ayant pourtant pas le profil de la Nouvelle Star du bistouri, va finalement prendre le dessus et avec lui, l'on va oublier l'aspect TV satirique pour vraiment dresser une sévère critique sur d'une part les méthodes de sélection sans doute réelles et donc invraisemblables, mais surtout sur l'aspect de la volonté et, à l'inverse, de la non-capacité à l'étude ou à l'héritage professionnel.
Cette pression, l'on la ressent et Lilti frappe juste: ayant à tort cru à une comédie satirique avant de découvrir le nom de Lilti à la mise en scène, la continuité de son doctorat cinématographique est assurée et, espérons-le, couronnée de succès, avec deux comédiens excellents, particulièrement Lacoste.
A recommander...