Dédale & hilares
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Le visionnage d'un film envoie un ressenti sous la forme d'un seul bloc, et c'est par un processus conscient de fragmentation qu'on peut l'expliquer et en tirer une réponse claire à la question "a-t-on aimé ?" Pulp Fiction est peut-être le film qui a le mieux réussi à rendre cette fragmentation accessible au grand public, en tournant autour d'un thème qui lui est cher (les gangsters) traité avec toute l'épaisseur de la captivante culture américaine baignant dans la graisse de ses fast foods et emportée sur ses longues routes poussiéreuses à grande vitesse.
Oui, l'œuvre donne au monde ce qu'il désire, et Tarantino en profite pour y glisser une foule de détails dont la majorité va passer à l'as, mais qu'importe, puisqu'ils suffisent à rendre le film culte. Ça, et le casting peuplé de grands noms ne faisant que passer : une poignée de jours sur le tournage, quelques minutes à l'écran, et ç'ajoute un nom à la brochette : Bruce Willis, Christopher Walken... Une bonne affaire. Peut-être trop bonne, car cela farde les faiblesses : les personnages sont extrêmement approfondis, les dialogues impressionnants de technique et de longueur, et le scénario coule tout seul autour d'une non-linéarité aussi lisse qu'un milkshake à 5$. Toutefois les évènements, et ce malgré la magnifique impression que le ratio temps simulé / temps réel est de 1:1, paraissent surgir de nulle part pour justifier le reste, et rien d'autre.
Il est vrai que je pointe du doigt une ou deux choses en m'excusant de laisser de côté d'autres choses plus nombreuses à mettre au crédit du film, mais il m'est difficile de me sortir de l'idée qu'on a pris la plus grande audience possible pour lui envoyer de la démogagie artistique à la figure. Ce que me semblent confirmer les différents "chapitres", comme s'ils visaient à toucher le plus de gens possible, là encore.
Créée
le 5 mars 2018
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