Le crossover a depuis "toujours" été un grand moment de réjouissance pour les fans, depuis Frankenstein Meets the Wolf Man, jusqu'à Batman v Superman en passant par Freddy vs. Jason et Alien vs. Predator.
Dans les dernières années on pousse même les curseurs de la galéjade à fond, avec des Toy Story, Smash Bross et autres Lego the movie, où il ne faut pas cligner des yeux un instant si on ne veut pas rater une guest star.
Mais c'est avant tout à Wreck-It Ralph auquel on pensera devant le nouveau film de Tonton Spielberg, pour avoir été la première tentative de caméos massifs liés aux jeux vidéos. Tentative qui ne m'avait d'ailleurs que peu convaincu.


Parce que là on va en bouffer de la pop culture des 50 dernières années, avec Ready Player One, le cadre du MMO virtuel se prêtant merveilleusement bien à cette surenchère de références, chacun se faisant plaisir à incarner son héros favori à base de DLC, mods et autres items comestiques payants.


Est-ce que ça fait beaucoup d'apparitions à la minute, oui ? Est-ce que c'est too much ? Perso je ne trouve pas, l'ensemble est quand même super bien emmené, et même le jeu de course mélant Donkey Kong et un Raptor de Jurassic Park, ne jure pas. Certes on peut toujours y voir une facilité pour faire plaisir aux darons geeks qui ont aimé Stranger Things, le dernier Tron ou tout autre revival de leurs souvenirs d'enfance (si Disney a racheté StarWars à Lucas c'est bien qu'il a flairé le même filon), mais on a vraiment ici un film intéressant sur ce que pourrait donner un MMO en VR dans un monde virtuel surboosté. Et comme d'habitude avec Spielberg, ce n'est pas toujours d'une finesse/compléxité/immoralité folle, mais ce n'est jamais idiot non plus, même si il faut conclure en happy end de façon trop classique.


Techniquement l'image est assez folle (vu en 2D sur video proj), c'est ultra-crédible, les plans sont dingues, et même si Spielberg n'en est pas à son coup d'essai en matière de CGI (de Jurrasic Park à Tintin il en a bouffé des heures de rendu), ce film réussit pour moi là où Avatar a échoué : nous en mettre plein les yeux, avec un second world débridé, mais en nous servant en plus une histoire un brin original, nous interrogeant gentiment sur ce que devient peu à peu le jeu vidéo en ligne, les identités en ligne, la monétisation des contenus... Il fallait le talent de Spielberg pour réunir tout ces univers dans un seul film et que le tout ne s'écroule pas sous son propre poids (faut dire que ça aide forcément d'avoir été le génie créateur de la bonne moitié de ce qui a constitué notre oasis quand on était un peu plus jeune)


Un divertissement de (très) bonne facture, qui en a surement agacé plus d'un par son côté revival forcené, mais si il fallait lui retirer des points ça serait plus pour l'acting dans le monde "réel" ou la simplicité des enjeux que pour cette utilisation orgiaque de la pop culture numérique.

alb
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le 8 juil. 2018

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alb

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