Elizabethtown fait partie de ces films que je rechigne à foutre dans une case, comme on le fait généralement. Comédie romantique ? Non, pas vraiment. Drew vient de perdre son job, sa petite-amie, son père, et se trouve à un tournant de sa vie où il doit tout reprendre à zéro. Il rencontre Claire, un être solaire débordant d'enthousiasme qui l'aide à reprendre sa vie en main. Alors qu'on s'attend à une foule de clichés (la nana qui veut changer les idées du héros, ça peut laisser place à pas mal de situations cocasses), on ne tombe jamais dans le vulgaire, ni dans le facile. Ici, on a juste l'histoire de deux personnes qui se rencontrent pile au bon moment, et qui apprennent à rebondir ensemble. À ne pas sombrer en se tenant la main.
Ce film illustre avec pudeur les différents stades du deuil, qu'il soit amoureux, professionnel, familial. On ne tombe pas dans le pathos, ni dans le mélo. Drew semble glisser sur les évènements sans vraiment se rendre compte de ce qui lui arrive, et au final, lorsque la vague le percute, il parvient à ne pas être submergé, à se ressaisir, à aller de l'avant. Je ne peux pas être objective au sujet de ce film, et c'est bien là mon problème. Il m'a aidée à me trouver, à ne pas rester sur des échecs, à accepter la vie comme elle vient.

Claire s'adresse à Drew de cette manière, au sujet de son échec : "So you failed. Alright you really failed. You failed. You failed. You failed. You failed. You failed. You failed. You failed. You failed. You failed. You failed. You failed. You failed. You think I care about that? I do understand. You wanna be really great? Then have the courage to fail big and stick around. Make them wonder why you're still smiling". Je crois que ça résume tout ce que j'ai pu apprendre de ce film, de la démarche de reconstruction qu'il décrit avec tant de justesse. Et je crois que j'aime Elizabethtown parce que ce n'est pas seulement un divertissement, pas seulement une comédie romantique. C'est avant tout un drame humain délicieusement résumé et auquel la réponse apportée est étonnamment juste.
Unefillegeniale

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